La liberté de la presse dans le monde arabe

La question de la liberté de la presse ne cesse de revenir sur scène chaque année : multiples ONG, Reportes sans frontières, ou encore de grands journaux pointent du doigt la presse dans certains pays, jugée trop sévère à l’égard de ses journalistes. En ce milieu d’année 2008, l’heure est au bilan pour le monde arabe : quel crédit accorde-t-il à sa presse ?
Quelle liberté pour quelle presse ?Les rapports de Reporter sans frontières sont consternants : si certains pays montent vigoureusement en ramant à contre-courant de la situation politique de leurs pays et tentent par tous les moyens d’être mieux classés dans le rapport annuel de cet organisme, d’autres pays en revanche –connus pourtant pour être des pays qui se préoccupent de la liberté de ses citoyens – ne cessent de dégringoler.
Le cas par exemple de l’Algérie et du Maroc, où souvent les journalistes sont emprisonnés et jugés pour leurs écrits. Mais la situation de ces deux pays n’est rien face à celle de leur voisine, la Tunisie, qui est tout de même classée à la place 148 sur 168 pays répertoriés ! Pourtant, ce pays tente de donner l’image d’un pays moderne, qui va vers l’avant, donnant la priorité aux droits de la femme.
Cependant, le nombre de journalistes emprisonnés est bien la preuve qu’il reste beaucoup à faire. Pour justifier de tels classements, certains pays n’hésitent pas à parler de la situation économique, réveillant une fois encore le fameux débat : ne peut-on être libre que dans la richesse ? Mais, comment expliquer alors que la France et les Etats-Unis ne cessent de perdre des points en matière de liberté de presse alors que de toutes petites nations pauvres en gagnent ?Quelques pays arabes permettent de croire que la liberté de la presse dans le monde arabe évolue positivement : le Koweit, les Emirats Arabes Unis et le Qatar.
Ces trois pays sont, selon Reportes sans frontières, les pays de la péninsule arabique les plus respectueux en matière de libertés de presse.

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